En février 2017 commence la construction d’une charrette. Monstre à mille envies et visages, qui sert de terrain d’expérimentation à l’air libre et de machine à faire et à défaire à même le sol. Autour, un collectif se lie et se délie au gré des rencontres et des occasions. Le bouilleur prend place, se transforme et s’éprouve dans les lieux où ça s’arrête. Donne des nouvelles du lieu d’avant, prend de celles de celui d’après, se fait relais. La charrette, qui continue de se construire à plusieurs mains, permet à toutes et tous d’apprendre dunes, des autres et des vagues. Chaque geste est intimement lié à ce qui l’environne. Pour chaque chose, la charrette prend une forme différente et l’élaboration d’une chose va de paire avec la construction d’une ossature qui lui est singulière. Elle peut devenir chapiteau ou structure plus abstraite, laboratoire du dehors, marionnette ou manipulatrice. Reste que la marionnette qui danse prend le risque de se casser le nez, comme une charrette qui affronte, sur son chemin, la tempête.